mardi 18 juillet 2017

I-dolls Part III: Aegyo is the new Kawaii

Si les idols coréennes ont explosé en occident à la fin des années 2000, c'est parce que le phénomène synthétise la pop culture coréenne dans sa dualité, et son innovation. Entre les influences régionales (notamment japonaises et hongkongaises) et l'héritage de la pop culture américaine (mais pas seulement celle des USA...). La Corée du Sud a forgé à travers cette dualité les pop-stars du présent, et celles du futur. Elle réconcilie à une vision excentrique et emphatique inhérentes à la pop culture asiatique, l'efficacité et le pragmatisme de l'industrie américaine voire une vision avant-gardiste que l'on retrouve dans la pop européenne . Si on ajoute à tout cela la maîtrise et l'avancée des nouvelles technologies (on parle d'un pays qui s’apprête à lancer la 5G, alors qu'on peine à avoir la 4G correctement à Paris...) , donc de la communication et des images, on peut comprendre comment les idols coréennes se sont emparées de la pop culture mondiale. Les idols coréennes ont une histoire similaire à celles des concurrentes japonaises, et pourtant elles ne renvoient pas la même image. Les coréennes ont su s'inscrire dans un mouvement global, et en devenir les leaders, alors que le Japon n'ose même pas rendre ces clips accessibles en dehors  du Japon pour certains groupes...C'est à travers ces détails que s'est construit le fossé entre la J-pop et la K-pop, entre les idols japonaises, et leurs homologues coréenness qui semblent êtres les versions 3.0 du système japonais qui se complaît dans son enfermement. Néanmoins, il n'y a pas vraiment de perdants ou de gagnants dans cette rivalité, il y a surtout deux visions de la jeune femme, une éternelle jeune fille pour le Japon et une jeune femme qui révèle sa féminité pour la Corée. C'est de cette dernière que nous parlerons à travers mes errances dans le monde des idols coréennes.



La Première génération: Hallyu World

Le mot "hallyu" désigne l'explosion de la vague culturelle et artistique sud-coréennes dans les années 90 dans les autres pays asiatiques. Il désigne la domination des tendances coréennes aussi bien dans la musique et les dramas que dans les jeux vidéos et le cinéma dans les pays voisins jusqu'aux USA voire en Europe. Je ne me  suis pas attardé à écouter la musique des jeunes coréennes de l'époque, mais deux groupes reviennent souvent, S.E.S et Fin.K.L. Le premier est toujours omniprésent dans la pop culture coréenne car les nouveaux groupes de filles font souvent des reprises dans les festivals, et autres show télévisés. Mais également à travers la figure de Bada, qui est la leader du groupe et qui est aujourd'hui une figure pop, toujours en vogue dans les différents types de show coréens (l'industrie de la K-pop est étroitement mêlée à celle de la télévision, et de nombreux programmes n'existent qu'à travers des noms ou des invités célèbres récurrents...Ainsi, un adolescent coréen qui regarde un peu la télévision en 2017 peut connaitre l'ensemble des gloires, même les plus éphémères, des 90's sans trop d'efforts, tout en regardant des émissions "hype". Ce qui n'est pas forcément le cas en France par exemple.). Et son mariage récent avec un homme plus jeune, tout comme le comeback du groupe cette année (après 15 ans d'absence), a rendu S.E.S inévitable dans le paysage pop coréen.


On constate dès les premières secondes du clip, qu'il s'inscrit clairement dans l'esthétique R'n'B qui est en pleine explosion aux USA. On pense à TLC ou aux Destiny's Child. On peut même penser au phénomène japonais SPEED qui dominait les charts asiatiques dans le même temps. S.E.S surfe tranquillement sur la vague en offrant aux coréens une version locale d'un phénomène mondiale, avec des figures qui marquent encore la pop coréenne. Concernant, le cas de Fin.K.L, c'est un peu différent. Le groupe a également laissé une empreinte dans la K-pop, mais s'il est toujours dans les mémoires, c'est surtout grâce à la carrière de Lee Hyori que l'on s'en souvient. Cette dernière a accompagné la vague à travers les différentes générations et a aidé à redéfinir la K-pop voire à lui donner son identité, du moins celles des idols coréennes. Elle n'a pas explosé les charts, et pourtant ses chansons sont reprises tous les mois par des artistes déjà installés  ou par des jeunes qui tentent leur chance dans les survival show. Elle a sculpté dans l'ombre, l'image de la jeune femme coréenne. Elle a d'ailleurs fait un comeback cette année avec un concept sensuel qui redistribue les cartes dans une industrie qui ne jure que par la jeunesse. Pour conclure sur Fin.K.L, le groupe était dans le sillage de S.E.S, et semble avoir une influence beaucoup plus nippone que son rival. L'un des succès de Lee Hiyori fut, U-go-girl.

La chanson est sortie en 2008, elle est beaucoup plus sophistiquée que celle du groupe Fin.K.L. Mais c'est surtout l'image de Lee Hyori qui marque l'imaginaire pop coréen et qui défini toujours aujourd'hui les archétypes des idols coréennes. Le clip nous la montre clairement comme une jeune femme, qui oscille entre sa féminité (sexy) et son coté puritain. Ce n'est pas un simple effet, si le clip se déroule dans une sorte de quartier américain des trentes glorieuses intemporelles, la Corée du Sud contemporaine se retrouve dans les mœurs puritaines et bienveillantes de l'époque, du moins les revendique dans sa culture pop, tout en affirmant une extrême modernité propre à la jeunesse. La jeune femme doit s'affirmer en tant que telle à travers l'explosion de sa féminité et de sa sensualité, tout comme elle doit rester pudique et réservée. On peut croire que cette dualité vient autant de la présence et de la popularité de l’évangélisme en Corée que de la tradition confucianiste, mais à l'aune de la modernité que semble épouser la K-pop, et les jeunes femmes coréennes, ce trouble ou ce jeu semble beaucoup plus global. Lee Hyori s'est donc fait interprète des voix de ces jeunes femmes, et à ainsi permis à son échelle de libérer les idols coréennes qui deviennent dès lors des icones sexy, glamour et fashion avec l'arrivée de la seconde génération.

La Seconde génération: K-pop

Lorsqu'on suit les tendances mondiales, il est impossible de passer à coté des groupes de la seconde génération. Que ce soit sur un reportage un peu débile sur une chaîne publique (ou privée, je me souviens du machin de De Caunes...) ou par une recommandation hasardeuse sur youtube à  2h du matin, on a tous plus ou moins eu à faire à des groupes de la seconde génération. C'est d'ailleurs par ces groupes que mon voyage dans la K-pop a réellement commencé. On désigne les groupes ou les idols de la seconde génération comme ceux qui ont commencé leur carrière dans la deuxième partie des années 2000 au début des 2010, les groupes de l'ère youtube. C'est par cette plateforme que la K-pop a pu s'introduire dans la pop occidentale si verrouillée, il fallait bien une révolution numérique pour apporter de nouvelles figures dans la pop mondiale. PSY, à l'aune de ses milliards de vues sur youtube, est bien l'étendard du mouvement qu'à opérer la seconde génération, aussi bien de son impact, que de ses moyens. Cependant le groupe qui m'a fait plonger se détache du phénomène Gangnam style par sa production plus complexe mais le rejoint dans la réception que j'en ai eu à l'époque. C'est Girl's Generation ou SNSD pour les connaisseurs (ou Shojo Jidai au Japon...) avec un clip en particulier. Et j'étais abasourdi.

Pour un habitué des idols japonaises, je me retrouvais en territoire familier et pourtant je n'avais aucun repères. La dualité qui marque les idols coréennes se retrouvent ici à son paroxysme entre aegyo et sexy. Mais le plus frappant était surtout la sophistication de la musique, je découvrais alors que la K-pop ne brillait pas par des effets occasionnelles ou par l'effet de communauté propre à la J-pop, mais surtout par une production artistique et esthétique de qualité. En gros, le choc pour moi était de découvrir que la rigueur et la radicalité qui m'enchantaient dans "la nouvelle vague coréenne", se retrouvait également dans la musique populaire. La maîtrise technique définissait les productions coréennes . Certes, les productions japonaises sont également très travaillées, mais la Corée se retrouvait par sa rigueur à l'avant-garde de la pop mondiale du jour au lendemain pour moi. L'autre chose qui était fascinant était justement la figure de ces femmes, elles étaient similaires à celles de la pop américaine donc hautes en couleurs. Et pour le reste, il suffit de regarder la folie esthétique et technique qu'est ce clip à tous les niveaux. Je me suis donc intéressé à SNSD, et aux carrières solos de ses membres. Je suis toujours les nouvelles chansons de Taeyeon, et les passages dans les shows de Sunny qui est l'une des figures du Aegyo. SNSD est le groupe qui a le plus vendu en Asie devant AKB48 (ça veut dire, ce que ça veut dire !) et le second dans le monde après les Spice Girls.
Aegyo légendaire de Sunny.

Le second groupe de cette génération qui m'a marqué, et que j'écoute toujours, c'est 2NE1. Elles viennent de YG entertainement. (l'agence de BIGBANG , G-DRAGON et PSY, donc l'agence coréenne la plus populaire en théorie dans le monde...Et l'une des plus puissantes. Elle a été fondée par Yang Hyun-suk qui était un ancien membre du groupe de Seo Taiji [dont je parle à chaque post sur la Corée]. SNSD vient de SM qui est également une agence extrêmement puissante aujourd'hui. Avec le temps, les agences ont révélé des spécificités qui font qu'elles ne sont pas "rivales" chez les fans, par exemple SM a la réputation de recruter des jeunes talents très beaux, et de mettre le physique en avant à travers pubs pour tout ou n'importe quoi, et des shootings de mode aussi bien en Corée qu'en occident. YG est réputé pour recruter des artistes avec des univers très marqués. Alors qu'une agence comme Antenna a pour réputation de ne recruter que des artistes qui maîtrisent des instruments et le song-writing même s'ils ne sont pas particulièrement soignés ou n'ont pas des visages de top model. Ou JYP est réputé ne recruter que des filles "sexy" ou avec "une beauté naturelle" etc...) Contrairement à 2NE1, je n'ai pas été tout de suite frapper par l'esthétique visuelle du groupe mais par sa singularité musicale. En effet, des artistes américains reconnaissaient la particularité de 2NE1 à l'aune même de leur pop. Le monde prenait conscience que la K-pop n'était pas un décalque de la musique américaine mais bien une autre vision de la pop et des cultures urbaines qui résonnaient autant dans les quartiers de Séoul, de Daegu ou de Busan que dans les grandes villes américaines ou européennes.


Bien sur la folie esthétique qu'elles propageaient dans leur clip n'avait rien a envié à celle de SNSD.

Mais l'une des meilleures performances du groupe restent la version acoustique de "Come Back Home" qu'elles ont interprété 1 mois après l'incident du Sewol. et concernant, l'image féminine 2NE1 est justement le groupe qui a laissé le trouble femme/fille pour se concentrer sur une image de femmes fortes et qui assument pleinement leur sensualité, voire leur sexualité. Elles ont meme fait une sorte d'hymne à cette image dans leur dernier album, avec leur chanson "Crush". 2NE1 était également et surtout un groupe "live", l'esthétique de leur show était admirée par les fans, et elles cumulent des millions de vues sur différents concerts. A la vision de ses clips, on peut tout de suite remarquer que la leader du groupe, CL, se démarque. Et c'est sa carrière que j'ai suivi après la pause puis l’arrêt de 2NE1, pourtant au sommet (à cause de problèmes entre Minzy et YG...). Elle tente plus ou moins de s'imposer aux USA, et cultive son image sexy entre une sorte de Lil Kim et de Ciara, The Baddest Female.

2NE1 était une petite révolution dans la K-pop. Les productions plus matures du groupe ont ouvert la voie à d'autres groupes qui ont beaucoup plus exploité le coté sexy, jusqu'à créer une vague érotique dans la K-pop. Certes, ils n'étaient pas tous très bons, et beaucoup ont disparu aussi qu'ils sont venus avec leur coté racoleur. Mais la K-pop étant un lieu de talents, les productions audacieuses étaient souvent récompensées et menaient à la révélation de nouvelles figures. J'ai ainsi dans mes groupes préférés, deux groupes de cette vague sexy.  Le premier est 4MINUTE, un groupe de cinq jeunes femmes dont la leader Hyuna a redéfini le sexy à la télévision coréenne. En effet, les clips de la jeune femmes sont tellement osées pour les coréens, qu'elle est le référent pour savoir si un clip est diffusable ou pas sur les chaines publiques coréennes. Mais les cinq membres de 4MINUTE brillent autant par leur musique que par leur plastique, et elles résument bien la K-pop des années 2010, qui est une symbiose entre une image fantasmée voire divine des artistes et des chansons produites avec une précision chirurgicale. En effet, dans les groupes chacun à sa place, sa tonalité, sa voix, son image, et il n'y a que le mépris/l'incompréhension occidentale qui y voit une uniformité. Il y a des tendances, mais jamais d'uniformisation, il y a une structure mais il n'y a pas de normes. Tant qu'il n'y a pas de scandales, alors n'y a pas d'interdits, c'est aussi la différence entre le monde des idols coréennes et des idols japonaises.

4MINUTE était la version badass de ce qu'aurait pu être 2NE1, elles sont beaucoup plus suggestives, beaucoup plus urbaines. Concernant, Hyuna elle s'est exprimée à travers différents single de plus en plus sexy. Sa voix aiguë et sa plastique qui suit les canons de beauté de instagram font mouche, et les ersatz de Hyuna appairassent ici et là.  Aujourd'hui 4MINUTE est disband, et Hyuna tente un nouveau groupe. 


L'autre groupe qui m'a marqué c'est SISTAR. Comme les autres groupes, celui-ci tourne autour d'une figure forte, Hyorin.  Le groupe a même fait le buzz en occident, il y a 2 ans grâce à leur clip "Touch My Body" comme étant le summum du sexy coréen. Mais ce qui m’intéressait dans le groupe, c'était leur ballade ou leur chanson R'n'B, les moins célèbres. Et surtout le sous-groupe SISTAR19 qui était composé de Hyorin et de Bo Ra. Le groupe était un concept autour des deux jeunes femmes dont les chansons devaient exprimer les émotions et les déboires d'une femme de 19 ans. 


Le goupe est aujourd'hui séparé, mais nous a offert une dernière folie l'année dernière avec ce morceau produit par Giorgio Moroder en personne (que l'on voit également dans le clip).


La tendance sexy et mature des différents groupes ont façonné les idols coréennes. Dans le même temps, des groupes comme Apink ont continué de faire vivre et de jouer de la dualité femme/fille. Des groupes ont fait leur dernier coup d'éclat comme Wonder Girls  , d'autres continuent de faire des hits à l'occasion comme F(X) , Girl's Day  , AOA , Miss A. Mais la nouvelle génération est déjà là, et elle prend beaucoup de place. Dans une industrie ou l'esthétique ne pardonne pas, les nouveaux visages accaparent très vite l'attention. Plus intéressant, un nouveau mouvement prend forme dans l'image de la jeune femme coréenne à travers les idols.



La Troisième génération: "Rookie rookie, my super rookie rookie"

Cette dernière génération comporte les groupes qui ont débuté après 2012. C'est un peu une année charnière qui marque un tournant dans la K-pop. Cette génération est marquée par le retour de la jeune fille. C'est comme si l'influence japonaise revenait infiltrer la K-pop. Comme si les femmes fortes avaient laissé place à des filles virginales...mais capricieuses. C'est comme ça que se démarque cette troisième génération. Elle retourne à la dualité de l'idol coréenne mais avec une image plus contemporaine. Les filles sont conscientes d’être jolies, d’être des stars, d’êtres "suivies" sur les réseaux mais jouent de leur présupposé naïveté et de leur jeunesse à travers des concepts et une esthétique fascinante qui réinvente des figures. En gros, l'idol coréenne passe de "Mes meilleures amies" à "The Neon Demon" avec la troisième génération. Quelques groupes attirent mon attention pour des raisons diverses. D'abord il y a Red Velvet, c'est assez simple, c'est un groupe de SM, ce sont des filles extrêmement belles, qui chantent extrêmement bien, fin de l'histoire.  A chaque clips, elles redéfissent les tendances vestimentaires et cosmétiques en Corée jusqu'à leur prochain. Elles font du modeling, et de elles jouent dans des dramas. Bref, Red Velvet est le groupe théoriquement parfait puisque c'est dans l'adn du groupe d’être entre le "red" (mignon) et le "velvet" (sexy). 


Concernant la dualité qui s'avère être pour cette génération une transition. Il y avait une sorte de cérémonie de la féminité qui avait lieu chaque année ces trois dernières années. Des groupes ou des formations d'idols dans leur vingtième année effectuaient la danse "Adult Ceremony" qui est une chanson de Park Jiyoon. Et qui raconte comment une fille perd sa virginité ou du moins s'éveille au désir: 

en 2014 , 2015 et 2016.



Puis il y a les groupes "japonisés". Ce sont des groupes qui semblent reprendre des codes ou des éléments de idols japonaises. Le public qui suit est le même que celui des idols nippones, des hommes (ce qui n'est d'habitude pas le cas en Corée). De nouveaux groupes s'inscrivent dans ce mouvement, il y a très technique GFriend, dont les chorégraphies sont tellement millimétrés que le groupe rafle des récompenses pour ces dernières.

et puis il y a Dreamcatcher. Le groupe tente de faire la symbiose entre la K-pop et le métal à la manière d'un Babymétal au Japon. Ce n'est pas dénué d’intérêt car elle tente de construire un univers à travers leurs clips, un univers qui doit autant au slasher qu'à la J-horror.
Part I

Part II


E
t la dernière catégorie de cette génération sont les trois groupes phares. Les groupes dont les stars à peine majeures écument les émissions et sont déjà considérés comme des légendes, alors qu'elles n'ont même pas encore fait d'album pour certaines. Elles sont accueillies partout avec des superlatifs et des surnoms divins, bref, ce sont les nouveaux phénomènes. Ce sont Oh My Girl, TWICE et BLACKPINK. Le premier est un groupe qui brille par la vigueur et les performances de ses membres. Elles vont dans beaucoup de show, et se font remarquer par leur audace, ou leur beauté. Leur musique est également un peu plus sophistiqué que le tout venant de la K-pop. Elles n'ont pas un impact aussi puissant que les deux autres, mais leur omniprésence est significative.






TWICE est arrivé par surprise, et le groupe a tellement marqué l'année 2016 qu'on aurait pu prendre leur chanson "Cheer Up" pour l'hymne nationale de la Corée du Sud. Avec trois membres japonaises, et une membre taïwanaise , TWICE veut être le girls band ultime. Elles sont autant détestées que adorées par les netizens. Leur esthétique fait toujours débat car elles ont débutés en tant que lycéennes, et JYP (leur agence) est connue pour l'érotisme de ses concepts. Et leur musique fait toujours mouche, on l'entend une fois, on l'entend pour toujours.

Le dernier groupe est BLACKPINK. C'est le groupe de filles de YG qui doit succéder à 2NE1, elles ont à peine commencer il y a moins d'un an que tout le monde a oublié 2NE1. Elles sont icônes absolues des jeunes coréennes voire de l'ensemble des jeunes femmes.  Elles mêlent justement tous le trouble que port leur position et le pousse à son paroxysme, elles se sont autoproclamées reines de la K-pop et le sont devenues. BLACKPINK est le groupe étendard de la génération. Elles dominent les réseaux sociaux et font vendre autant leur musique que leurs vêtements. C'est l'espèce de produit arty que tout producteur de pop rêve de créer, ce n'est pas que leur musique et leur style sont contemporains, c'est qu'elles sont ce qui sera contemporain. Le changement avec la génération précédente, c'est que toutes les filles sont "spéciales", le groupe ne tourne plus autour d'une seule voix . Elles affirment une féminité exacerbée tel un super pouvoir alors que les générations précédentes semblaient troubler. C'est le groupe qui résume le mieux cette génération, et c'est celui qui résume le mieux la K-pop en 2017.



Et pour finir, en 2016, il y a eu I.O.I un groupe qui était le produit d'un survival show mais dont la durée de vie ne devait pas dépasser une année. Ainsi, le groupe devait juste servir de tremplin pour que les jeunes filles se fassent un nom, certaines ont réussi d'autres non. Elles ont quand même un hit à leur actif.


Les idols coréennes continuent de s'imposer et ne sont pas prêtes de disparaître,  elles sont désormais des marqueurs des tendances et de l'esprit du temps, au meme titre que des Miley Cyrus ou Arianna Grande. Ils existent cependant des chanteuses qui ne jouent pas le jeu de idoles, et qui pourtant façonnent également la K-pop. Peut-être des reines excentriques de la Corée du Sud...